L’information avait pourtant été démentie rapidement après la rixe qui avait opposé près de 200 migrants soudanais et afghans. « On a entendu des coups de feu », confirmaient pourtant plusieurs personnes présentes dans la Jungle au début des affrontements entre migrants. « On a vu une arme », ajoutait un autre témoin direct de la scène.
Une rixe opposant 200 migrants a eu lieu hier en fin de journée à Calais. Les affrontements ont débuté dans un centre d’accueil lors de la distribution des repas et ont confronté afghans et soudanais. Une cinquantaine de blessés ont été signalés, dont 2 CRS et 5 bénévoles de l’association qui aide les immigrés clandestins. Un incendie s’est par la suite déclaré dans le bidonville de la jungle. La fumée s’est même fait ressentir jusque dans le centre-ville de Calais. Des machettes et autres armes blanches ont été utilisées lors de ces violences, et l’on parle même d’armes à feu sans que des saisies puissent confirmer cette hypothèse. Ce n’est pas la première fois que des affrontements inter-ethniques ont lieu à Calais du fait de la présence massive d’immigrés illégaux regroupés par communautés. C’est la première fois que des affrontements ethniques font autant de victimes. Une situation qui se dégrade d’année en année et qui, avec l’arrivée des bonnes saisons et donc d’un afflux de nouveaux clandestins, ne risque pas de s’améliorer.
Les Grandes Gueules du 25 janvier 2016 donnent la parole à Étienne, un CRS qui livre son témoignage sur les migrants et les « No Border », ces « groupuscules d’extrême gauche qui organisent les migrants pour les pousser à la violence », ainsi que « des gens du NPA qui les entraînent vers le ferry »…
« Toutes les nuits ça chauffe dur, les CRS et les gendarmes mobiles se prennent des pavés dans la tronche par les migrants qui sont organisés par les No Border, c’est pour ça que la gendarmerie a fait venir deux blindés… Il y a des organisations islamistes qui viennent d’Angleterre pour essayer de radicaliser les migrants. »
Jeudi dernier, un Arrageois de 18 ans a été agressé à coups de tournevis alors qu’il se rendait au lycée Savary, avenue Jean-Zay, à Arras. Les deux suspects dans cette affaire ont été interpellés hier mardi.
Sur le terrain, il se murmure que la guerre serait déclarée entre quelques dealers de Fives et d’autres à Moulins. Que la multiplication des blessés par balles (tous aux jambes) n’est, à l’origine, que le reflet d’un différend pour un territoire en train d’échapper, aujourd’hui, à tout contrôle…