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L’AGENT DE L’ÉTRANGER PLENEL EN PLEIN DÉLIRE ANTI-BLANCS

 

Tandis que le petit coq Zemmour s’érige – sans vergogne – en sauveur des de-souches face à la menace qu’incarneraient les de-branches, ceux-là même que ses amis communautaires qualifiaient pourtant hier de chances pour la France, le trosko-mondialiste Plenel – sans plus de vergogne – continue de dérouler son baratin habituel et sa moraline à 2 sous sur la permanence, depuis des siècles, d’un péril blanc.

Invité à Sciences Po Lille le 25 septembre 2019 pour un exposé autour du colonialisme, le bien-nommé « agent de l’étranger » – ainsi que l’avait qualifié François Mitterrand au cours d’un échange avec Roland Dumas – a en effet largement profité de cette tribune pour déverser ad nauseam son discours obsessionnel sur la culpabilité éternelle du Blanc dans l’histoire coloniale, et sur son devoir de repentance inextinguible.

Interview de Roland Dumas par l’Agence Info Libre au sujet des révélations de François Mitterrand sur Edwy Plenel (2014)

Sans doute possédé – au sens littéral – par l’idée d’être en croisade contre le barbare occidental, le petit chevalier blanc (aïe !) frise littéralement la psychiatrie quand il délire sur l’existence d’un « racisme institutionnel, véritable, systémique, que vivent noirs, arabes et autres […] basanés dans notre pays ».

Tiens, la liste serait-elle incomplète ? Que nenni, puisqu’il s’était empressé peu de temps auparavant, en convoyeur de troupeaux zélé, de faire sienne une citation de Frantz Fanon « Derrière tout antisémite, il y a un négrophobe » … et en se hâtant d’ajouter que « l’inverse est vrai », ouf !

Tout au long de ce lugubre plaidoyer anti-blanc, le message martelé à grandes salves de poncifs se voulait donc clair : le racisme est consubstantiel au Blanc occidental … et à sens unique : ainsi n’hésita-t’il pas à crier haro sur les « imbéciles qui aujourd’hui […] nous parlent de racisme anti-blanc ». Un Blanc occidental dont la barbarie perfide serait même à l’origine de la division colorimétrique de l’humanité, puisque selon lui, « cette barbarie qui a fait notre richesse a aussi inventé la couleur, elle a inventé le Blanc, elle a inventé le Noir, elle a inventé l’idée que le Blanc est supérieur au Noir , et pour l’inventer, il fallait inventer l’un et l’autre ».

Si cette division lui paraît absurde, que dire alors de celle qu’il propose, manichéenne et essentialiste, dans laquelle le vanilloderme serait par nature mauvais et le chocoderme – catégorie dans laquelle il convient d’ailleurs selon lui (le chat retombant toujours sur ses pattes) d’inclure les juifs puisque, précise- t’il, « pour les antisémites, les juifs ne sont pas des blancs […] Céline parlait du juif négroïde, Robert Brasillach […] décrivait les juifs comme des singes » – serait par nature bon.

Ainsi, tout Blanc doit faire acte de contrition … même le plus bas dans l’échelle sociale car « y compris ceux qui […] sont ouvriers, sont exploités » ne doivent pas oublier « qu’une partie de ce qui leur permet parfois d’avoir des acquis sociaux, d’avoir des avantages, est aussi liée à d’autres injustices, à un échange inégal ». Y’a des flash-balls qui se perdent !

Un laïus cousu de fils blancs (décidément !) comparable au tintinesque « Toi y en a méchant Blanc ! » … et qu’apprécieront donc à sa juste valeur les si philanthropes Conrad et Thuram !

Bien évidemment, une fois l’auditoire groggy par ces incessantes injonctions à l’auto-flagellation, l’espace était grand ouvert pour fustiger les velléités de certaines sociétés occidentales à s’opposer aux phénomènes migratoires actuels. Les trop nombreuses allusions qu’il fit dans ce sens ne pouvant toutes être citées, contentons-nous de celle-ci, caricaturale, où il avance que « nous ne sommes pas assignés à résidence, nous avons le droit de bouger, de changer, de changer d’identité, de changer de pays, d’évoluer ». Qui sérieusement s’oppose aujourd’hui à cela ? … hormis peut-être au changement d’identité tant celui-ci fait furieusement penser à l’idéologie genriste actuelle. Le problème n’est plus, depuis longtemps, d’avoir le droit de « bouger » comme il le dit, mais d’y être forcé, quelles qu’en soient les raisons, économiques ou autres. Les réactions de soi-disant fermeture que manifestent aujourd’hui certaines populations occidentales ne sont pas l’expression d’une perte d’humanité – comme il l’avance lorsqu’il martèle que « quand on commence à se barricader face à l’autre, à penser que l’autre est une menace […], on commence à perdre sa propre humanité » – mais celle de leur instinct de survie face à une immigration massive et instrumentalisée qui affecte fondamentalement aussi bien ceux qui doivent accueillir que ceux qui doivent « bouger ». Bref …

La boucle n’aurait pas été bouclée si, en bouffeur de curés qui se respecte, il n’avait pas également profité de l’occasion pour égratigner l’Église catholique, feignant probablement d’ignorer que celle-ci avait régulièrement manifesté son opposition à l’esclavagisme, par le biais des nombreuses encycliques papales rédigées du 15ème au 19ème siècle [1][2][3][4]. L’attaque n’est pas directe – on est plutôt ici dans le registre du mensonge par omission – mais les allusions successives – tel le moment où il prit référence sur Étienne de La Boétie dont l’ouvrage Discours de la servitude volontaire se voulait être un manifeste contre « la monarchie […] de Droit Divin, le grand un du Roi, le grand un de l’Église ». Ou celui où il prit appui sur les protestants qui « brandissent ce texte (toujours en se référant à l’ouvrage Discours de la servitude volontaire) contre le Clergé » – laissent planer l’idée que l’Église soutenait ou, à minima, fermait les yeux sur ce genre de commerce. Précisons – n’en déplaise à ceux qui prétendent le contraire, pour mieux l’accabler de tous les maux et de toutes les responsabilités – que l’Église n’avait pas toute puissance à cette époque et devait, déjà largement, concilier avec les pouvoirs d’argent naissants (avant de s’y soumettre).

Finissons ce recueil des « meilleures » incantations Pleneliennes en saisissant le bâton qu’il nous tend lorsqu’il évoque le code noir, ordonnance promulguée par le roi Louis XIV en 1685, dont l’article 1er « exigeait de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence comme ennemis déclarés du monde chrétien » – le point Godwin est dépassé depuis longtemps, on est ici dans l’acharnement monomaniaque, le reductio ad Judaïcum systématique. Sans être taquin ni encore moins prétendre que cet ordre d’expulsion ait pu être motivé par la volonté d’éloigner le virus du malade, on rappellera quand même à Mr Plenel – mais il le sait évidemment – que le commerce des esclaves fut organisé et géré par nombre de communautés, y compris par celle que l’on ne doit pas nommer. Et puisqu’il serait inconcevable d’accouder cette (hypo)thèse sur des preuves que d’aucuns jugeraient irrecevables – telles que le pamphlet multi-volumes The Secret Relationship Between Blacks and Jews (1991) du sulfureux dirigeant de l’organisation Nation of Islam Louis Farrakhan [5] – contentons-nous de citer les écrits de personnalités au-dessus de tout soupçon … tel l’historien français Marc Bloch qui précise dans un article de 1947 Comment et pourquoi finit l’esclavage antique [6] qu’à l’époque antique, les juifs, grands négociants devant l’éternel, prenaient une part importante dans le commerce des esclaves … ou plus récemment, l’historien et rabbin américain Marc Lee Raphaël qui indique, dans son ouvrage de 1983 Les Juifs et le judaïsme aux États-Unis ; une histoire documentée [7] que les juifs prirent une part active dans le commerce colonial hollandais des esclaves, et que, dans toutes les colonies américaines, qu’elles soient anglaises, françaises ou hollandaises, les marchands juifs dominaient fréquemment … ou plus récemment encore Jacques Attali qui, dans son livre Les Juifs, le monde et l’argent paru en 2002, parle des juifs, venus d’Europe et installés au Brésil hollandais, qui jouent un rôle significatif dans le commerce des esclaves qu’ils achètent aux bateaux de la Compagnie des Indes pour les revendre à crédit aux planteurs, à un prix très élevé […]. Leurs profits sont parfois de 300 % par tête. Ils jouent un tel rôle sur ce marché que les enchères aux esclaves n’ont pas lieu les jours de fêtes juives. En 1648, le gouverneur de Recife, Adriaen Lems, écrit à la Compagnie des Indes : Les non-Juifs ne peuvent prospérer, parce que les Nègres leur sont vendus trop cher et avec un intérêt trop élevé … Une remarquable constance donc, de l’antiquité à l’ère moderne, que seuls des cerveaux malades pourraient oser qualifier de tendance atavique.

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Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet et continuer à se poser des – bonnes – questions, mentionnons également l’ouvrage d’Edward Krizler Les pirates juifs des caraïbes [8] qui pourrait apporter quelques éclairages quant au contexte général ayant pu inciter à déclarer « certains » comme ennemis du monde chrétien …

Ou pour ceux qui trouveraient dans cette lecture l’expression d’un tropisme nauséabond – que dire du tropisme de Mr Plenel alors ? – ratissons donc plus large en signalant qu’au premier rang – moral – des profiteurs de ce juteux commerce, l’on trouve également … des autochtones. Le propos ne vise évidemment pas à virer d’un « bâbord toute » à la Plenel à un « tribord toute » à la Zemmour, mais à rééquilibrer tant soit peu un débat si strictement cloisonné par nos geôliers dans lequel certains – toujours les mêmes – sont auréolés de toutes les vertus et d’autres – toujours les mêmes – sont écrasés de tous les péchés. Et pour alimenter le propos, quel meilleur gibier que l‘humaniste en chef Voltaire, auquel Félix Niesche a dédié son dernier ouvrage Voltaire antisémite [9] ? En page 33, l’auteur reproduit ainsi une citation très dérangeante du plus illustre représentant de la philosophie des Lumières – « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir ! » – et la commente en ces termes : On pourrait croire que Voltaire légitime cet infâme négoce. Mais il fait une remarque de bon sens, de raison. Il nous rappelle que non seulement nous ne portons collectivement aucune responsabilité dans ce trafic d’êtres humains, mais que ceux qui en ont une, les commerçants qui ont tiré profit de ce trafic, ne l’ont pas créé ex nihilo. En réalité, des Nègres kidnappaient et vendaient d’autres Nègres qu’ils livraient pieds et poings liés aux cheikhs arabo-musulmans des états côtiers. Les navigateurs européens ont trouvé ce marché tout fait florissant, ils l’ont utilisé à leur profit. C’est pas bien beau, certainement, mais « un peuple qui trafique de ses enfants est plus condamnable que l’acheteur » … Comme dirait Perceval : « Ouais c’est pas faux ! ».

Zemmour et Plenel – et tous leurs coreligionnaires – sont, comme chacun sait, 2 faces d’une même pièce, 2 agitateurs d’une même muleta qu’ils brandissent devant les yeux hallucinés du petit peuple. Dans ce ping-pong mortifère, ces intermittents de la société du spectacle déploient un scénario écrit par des sponsors communs, au profit unique de ces derniers ; depuis tant d’années, ils s’ingénient à secouer le yoyo social jusqu’à atteindre le point de résonance du système France et le faire exploser. Au milieu de ce jeu de dupeurs, « Le travailleur français, il devient fou ! », comme l’avait justement prophétisé Jacques Chirac … même si, lors de cet improbable moment de lucidité, l’ancien président n’avait pas fondé son analyse sur « le bruit et l’odeur » qui nous menacent aujourd’hui réellement, et qui émaneront de la guerre civile programmée vers laquelle les ingénieurs sociaux Plenel et Zemmour veulent nous entraîner.

 

Jacques Chirac se lâche sur l’immigration lors d’un dîner-débat du RPR (1991)

PS : Tant que le fer est chaud, abordons un tout autre sujet – mais tout aussi révélateur des limites /contradictions du personnages – relatif aux surprenantes lacunes de l’enquête de Médiapart sur l’intermédiaire Jean-Louis Haguenauer [10]. Cette enquête, passée par le Maroc, a en effet mystérieusement éclipsé les nombreuses questions entourant le Palais Dar Olfa, propriété somptuaire dont on soupçonne Emmanuel Macron et Guillaume Rambourg – un proche donateur de sa campagne présidentielle – d’avoir fait l’acquisition via une société de droit panaméen [11][12]. Parallèlement, les presses marocaine et tunisienne se sont interrogées sur les raisons du soutien de la France à la candidature avortée d’Olfa Terras Rambourg à la présidentielle tunisienne, soutien qu’illustre la mise à disposition – par l’entremise de l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, inexplicablement reconduit par Emmanuel Macron – de la représentation diplomatique française pour lancer cette candidature d’une proche du président français … Comme souvent chez Plenel, ce qui dérange n’est pas ce qu’il dit mais ce qu’il ne dit pas.

Retrouvez ci-dessous un montage vidéo des moments les plus pénibles de cette conférence, suivis de leur transcription.

 

« La puissance crée la richesse, et la richesse crée le confort. Et elle le crée pour tout le monde, y compris ceux qui, dans leur propre peuple, sont moins riches que d’autres, sont ouvriers, sont exploités. Mais ils oublient qu’une partie de ce qui leur permet parfois d’avoir des acquis sociaux, d’avoir des avantages, est aussi lié à d’autres injustices, à un échange inégal ».

« Il faut donc rappeler que 50 ans après (que la Martinique soit devenue française en 1635), Louis XIV promulguait le code noir. Le code noir qui est l’édit sur les esclaves des îles de l’Amérique, codification de l’homme comme une marchandise, comme un instrument, comme un outil pour faire sa richesse. Code noir, et il est toujours utile de le rappeler face à ceux qui voudraient brandir les concurrences des victimes, qui voudraient affronter, confronter, opposer des malheurs les uns aux autres, que l’article 1er de ce code noir exigeait de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence comme ennemis déclarés du monde chrétien ».

« Derrière tout antisémite, il y a un négrophobe. Et l’inverse est vrai ».

« Alors la révolution Française tente. Mais celui qui est hélas toujours célébré dans notre pays, celui qui va se dresser sur cette révolution, sur les épaules de cette révolution, pour rétablir l’esprit de l’Ancien Régime, le futur Napoléon Ier, alors qu’il est premier consul, alors qu’il est entouré de gens qui comme lui ont été faits par cette révolution qui a proclamé que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit, le 20 mai 1802, rétablit l’esclavage. Dans un décret où il est affirmé que la traite des noirs et leur importation dans les dîtes colonies auront lieu conformément aux lois et règlements existant avant la dite époque de 1789. C’est bien notre histoire, non, nous qui brandissons la déclaration des droits de l’homme. Il a bien été dit, ici même dans ce pays, que toute une partie de l’humanité n’avait pas droit à cette déclaration de 1789. Il a bien été dit que, du coup, ce qui valait était ce qu’avait édicté l’ancien régime ».

 

« N’oubliez jamais, dans ces moments de régression, de macération actuels, que tout ce que je vous raconte là, c’est ce moment où cette barbarie qui a fait notre richesse a aussi inventé la couleur, elle a inventé le Blanc, elle a inventé le Noir, elle a inventé l’idée que le Blanc était supérieur au Noir, et pour l’inventer, il fallait inventer l’un et l’autre ».

« Un an après l’élaboration du code civil en 1804, en 1805, Napoléon Ier fait un texte sur son application aux colonies. Écoutez bien car ces textes sont trop peu connus et trop peu enseignés, c’est notre histoire. Il y est dit que les lois du code civil, dont on raconte combien c’était progressiste, c’était l’esprit de la Révolution, que néanmoins sauver un peu d’égalité, les lois du Code Civil dans les colonies ne seront exécutées que des blancs aux blancs entre eux, et des affranchis ou des descendants d’affranchis entre eux, sans que […] par aucune voie directe où indirecte, aucune des dites dispositions puissent avoir lieu d’une classe à l’autre ».

« Non, les États-Unis d’Amérique n’ont pas le monopole de l’invention de la ségrégation raciale ».

« Et beaucoup de Républicains pensent que vraiment les hommes naissent libres et égaux en droit et que donc aucune culture, aucune civilisation, aucune nation ne peut prétendre en coloniser une autre, en dominer une autre, en occuper une autre ».

« Ces logiques de domination, de culture, de langue supérieures à d’autres sont potentiellement des logiques meurtrières et qui au final barbarisent tout le monde et finissent par faire retour au cœur des civilisations prétendues, au cœur de la technique, au cœur de la force, au cœur de la puissance. C’est ce qui est arrivé sur ce continent-ci. N’oubliez jamais, quand on revient sur les trente ans de guerre civile européenne, les deux guerres mondiales, les génocides, les crimes contre l’humanité, le nazisme, le fascisme, n’oubliez jamais qu’en fait c’est la question coloniale qui a fait retour sur notre continent. Que comme une balle qui rebondirait sur un mur, c’est cette idée que, en effet, on pouvait rentrer dans une logique où l’on esclavagise d’autres humains, où l’on colonise d’autres nations, où l’on crée son empire. Et au fond, le nazisme, ce n’est rien d’autre qu’un empire colonial après que la première guerre mondiale ait privé l’Allemagne de son empire colonial ».

« La semaine dernière, quand a été annoncée la nouvelle commission européenne. Et dans cette nouvelle commission européenne, le commissaire chargé notamment des questions migratoires voyait l’intitulé de son commissariat appelé « commissaire à la protection de notre mode de vie européenne ». Formule, dans l’anglais de Bruxelles et de Strasbourg, calquée sur « American Way of Life », « European Way of Life ». L’autre, le migrant, l’étranger qui frappe à notre porte doit être traité avec l’idée que pour le traiter, il faut d’abord s’occuper de protéger notre mode de vie européen. Ce qui veut dire, et tous les mots sont importants, qu’il est une menace car protéger cela veut dire essayer de faire face à un péril, à un danger, à une menace. Ce qui veut dire aussi qu’il y aurait un mode de vie unique, commun à l’Europe, qu’il n’y aurait pas eu de brassage, qu’il n’y aurait pas eu mélange, que l’Europe elle-même ne serait pas faite du tout monde, ne serait pas faite de sa propre histoire coloniale comme l’est notre propre peuple aujourd’hui. Et puis européen, cette idée qu’il y aurait un mode de vie européen, qu’il faudrait à tout prix protéger, parce qu’au fond, il serait un bienfait en soi, il ne charrierait pas aussi sa part d’ombre, ses massacres et ses dérives ».

« Oui, cette idée que parler des migrants, parler des mouvements de population, c’est d’abord penser qu’ils menaceraient notre mode de vie, c’est s’habituer à l’inadmissible ».

« Le nouveau rapport du GIEC nous l’a bien annoncé. Il nous reste dix ans à peine pour essayer d’inverser la tendance, mais nous savons qu’il faudrait des révolutions, des changements de paradigme, des utopies radicales pour vraiment l’inverser. Mais on peut encore moins, encore moins inverser la tendance en restant dans les logiques de puissance, d’Europe puissance, de France puissance ».

« Quand on commence à se barricader face à l’autre, à penser que l’autre est une menace, on commence à se nécroser soi-même et on commence à perdre sa propre humanité ».

« Et je voudrais évidemment dire combien je suis de parti pris ».

« […] ces évidences que je raconte mais qu’il faut, qui sont pour moi des évidences et qui dans ce pays-ci sont insuffisamment enseignées, sont insuffisamment racontées, sont insuffisamment montrées. Il n’y a pas de grand musée de l’esclavage au cœur de notre capitale. Il y a un mémorial de la Shoah et c’est tout à fait juste mais il n’y a pas un lieu ou l’on peut visiter cette histoire et ce qu’elle a signifié et son empreinte. Et la longue durée de la question noire qui en découle ».

« Il n’y a pas un lieu que l’on puisse dresser face aux imbéciles qui, aujourd’hui, mais qui sont parfois calculateurs, ils ont une arrière pensée, nous parlent de racisme anti-blanc pour délégitimer, relativiser le racisme institutionnel, véritable, systémique, que vivent noirs, arabes et autres – 4 guillemets – basanés dans notre pays ».

« Aucune culture, aucune origine, aucun individu quel qu’il soit, n’est prémuni contre le préjugé, contre la haine et contre l’expression de mots, de comportements, d’attitudes racistes où xénophobes, évidemment ».

« Le racisme, c’est cette idée systémique qu’il y a une origine, une couleur, une culture supérieure aux autres. Il vient de là, même si ensuite dans son retour, il a inventé d’autres formes modernes dont l’antisémitisme, inventé en France au moment de l’affaire Dreyfus, est la réalité. Mais pour les antisémites, les juifs ne sont pas des blancs. J’ai cité dans un article récent à Médiapart, comment les antisémites parlaient des juifs. Céline parlait du juif négroïde. Robert Brasillach, écrivain collaborateur qui sera exécuté à la libération, décrivait les juifs comme des singes. Exactement comme l’on a traité ici dans notre pays Madame Taubira, en lui brandissant une banane, en la présentant comme une guenon ».

« Édouard Glissant avait mis une autre citation, attribuée à l’auguste Charles De Gaulle lors d’une visite à la Martinique. C’était : « Entre l’Europe et l’Amérique, je ne vois que des poussières ». Et bien nous allons montrer combien ces poussières sont dans son œil ».

« C’est pourtant bien là, dans ces archipels, dans ces îles, là où s’est inaugurée la projection exploratrice et dominatrice de notre occident européen sur la terre, cela a commencé là, Colomb baptise San Salvador une petite île des Bahamas où il arrive à l’issue du premier voyage trans-atlantique, c’est là qu’ont été tracées les voies d’une renaissance libératrice, un chemin d’émancipation qui est celui que nous devons emprunter pour le siècle à venir. Un chemin délivré des pensées de système et des systèmes de pensée. Des pensées de système qui forgent les oppressions et des systèmes de pensée qui fabriquent les soumissions. Oui, là, entre esclavage et marronnage, souffrance et résistance, violence de la traite et invention de la liberté ».

« Mais le mot d’assimilation est un piège. L’assimilation, c’est demander à l’autre de disparaître, de s’effacer. C’est dire à l’autre : c’est moi la norme, assimile-toi à moi ! S’intégrer, oui, nous nous intégrons tous dans un établissement d’enseignement, dans un quartier, dans un pays, dans une autre culture, quand nous voyageons, et personne ne nous traite de migrant, nous, quand nous voyageons. Il faut s’intégrer, il faut respecter, connaître, discuter. S’assimiler c’est autre chose, c’est une norme, à nouveau la domination, qui vous dit : Disparaissez ».

« Il faut sauver les accents ! Il ne faut pas seulement sauver les langues, il faut sauver les accents. Il faut sauver la diversité de la musique des langues ».

« Attardons-nous, le grand Un, le grand même qui va avec. Attardons-nous car on est au cœur de la question française qui n’est pas seulement ce passé de la question coloniale non dénouée. Le grand un présidentiel de la Monarchie, de cette république monarchique qui est la nôtre. Ce grand même de l’identité, qui fait qu’on dit que la république est une et indivisible. La nation est une est indivisible dans la constitution. Formule très datée, une et indivisible, datée de la Révolution française face à l’offensive

 

des armées alliées contre la république. Peut-être que nous pouvons faire de l’un, mais cet un, il est fait de pluriel, il est fait de multiculturel. Ne serait-il pas temps de dire que cette république est une mais aussi plurielle, et aussi multiculturelle. Qu’elle est faite des outre-mers mais aussi des bretons, des catalans et de plein d’autres, des basques et de toutes sortes de cultures diverses ».

« Les minorités nous posent toujours à nous les majorités, ceux qui se sentent les majorités, les bonnes questions ».

« Nous ne sommes pas assignés à résidence, nous avons le droit de bouger, de changer, de changer d’identité, de changer de pays, d’évoluer ».


 

Références :

  1. Sicut dudum (1435), Eugène IV.Le pape Eugène IV publie le 13 janvier 1435 une courte encyclique sur le thème de l’esclavage, faisant ainsi pour la première fois de ce sujet un objet doctrinal. Sicut dudum fait état de dénonciations des mauvais traitements infligés aux indigènes des îles Canaries, et fustige le comportement de chrétiens qui ont capturé ces indigènes, les ont privés de leurs biens et soumis à l’esclavage, quand bien même ceux-ci ne sont pas baptisés. Eugène IV exhorte ensuite les princes d’Occident, nobles et soldats à renoncer à ces pratiques. Enfin, il exige la libération immédiate de tous les esclaves des îles Canaries sous peine d’excommunication.« Sous peine d’excommunication, tout maître d’esclave a quinze jours à compter de la réception de la bulle pour rendre leur liberté antérieure à toutes et chacune des personnes de l’un ou l’autre sexe qui étaient jusque-là résidentes desdites îles Canaries […] Ces personnes devaient être totalement et à jamais libres et devaient être relâchées sans exaction ni perception d’aucune somme d’argent ».
  2. Pastorale officium (1537), Paul III.Pastorale officium est une lettre, du 29 mai 1537, du pape Paul III au cardinal Juan de Tavera, archevêque de Tolède et primat d’Espagne, par laquelle le pape lui commande d’interdire la réduction des Indiens en esclavage ou de les priver de leurs biens. Leur conversion au christianisme doit être promue par la prédication et l’exemple.« Il est parvenu à notre connaissance que pour faire reculer ceux qui, bouillonnant de cupidité, sont animés d’un esprit inhumain à l’égard du genre humain, l’empereur des Romains Charles (V) a interdit par un édit public à tous ses sujets que qui que ce soit ait l’audace de réduire en esclavage les Indiens occidentaux ou ceux du Sud, ou de les priver de leurs biens.Puisque Nous voulons que ces Indiens, même s’ils se trouvent en dehors du sein de l’Église, ne soient pas pour autant privés de leur liberté ou de la disposition de leurs biens, ou considérés comme devant l’être du moment que ce sont des hommes et par conséquent capables de croire et de parvenir au salut, qu’ils ne soient pas détruits par l’esclavage mais invités à la vie par des prédications et par l’exemple, et puisqu’en outre Nous désirons contenir les entreprises si infâmes de ces impies et pourvoir à ce qu’ils ne soient pas moins enclins à embrasser la foi du Christ parce qu’ils auront été révoltés par les injustices et les torts qu’ils auront subis, Nous demandons à ta prudence que tu interdises avec une très grande sévérité. sous peine d’excommunication portée d’avance, à tous et à chacun, quel que soit son rang. d’oser réduire en esclavage les Indiens précités, de quelque façon que ce soit, ou de les dépouiller de leurs biens ».
  3. In supremo apostolatus fastigio (1839), Grégoire XVI et Pie IX.« Il en a existé, même parmi les fidèles, qui, aveuglés de façon infâme par le désir d’un lucre sordide, n’ont pas hésité à réduire en esclavage dans des contrées écartées et lointaines des Indiens, des Nègres ou d’autres malheureux, ou, en organisant et en développant le trafic de ceux qui ont été capturés par d’autres, à aider ceux-là dans leurs agissements abominables. Il est vrai que plusieurs pontifes romains de glorieuse mémoire, nos prédécesseurs, n’ont pas omis de blâmer sévèrement dans l’exercice de leur fonction la manière d’agir de ces hommes comme étant préjudiciable à leur salut spirituel et ignominieuse pour le nom chrétien ; ils ont vu clairement qu’il en résulte également que les peuples des non-croyants s’en trouvent toujours confirmés davantage dans la haine pour notre vraie religion […]. C’est pourquoi […], en vertu de l’autorité apostolique, Nous avertissons tous les fidèles chrétiens, de toute condition, et Nous les conjurons instamment dans le Seigneur : que personne désormais n’ait l’audace de tourmenter injustement des Indiens, des Nègres et d’autres hommes de cette sorte, de les dépouiller de leurs biens ou de les réduire en esclavage, ou d’en aider ou d’en soutenir d’autres qui commettent de tels actes à leur égard, ou de pratiquer ce trafic inhumain par lequel des Nègres, qui ont été réduits en esclavage d’une manière ou d’une autre, comme s’ils n’étaient pas des hommes mais de purs et simples animaux, sont achetés et vendus sans aucune distinction en opposition aux commandements de la justice et de l’humanité, et condamnés parfois à endurer les travaux parfois les plus durs ».
  4. In plurimis et Catolicae ecclesiae (1888 – 1890), Léon XIII.Outre l’opposition à la traite des Noirs, ces encycliques développent l’idée que l’esclavage est en contradiction avec le respect de la dignité de l’être humain. Adressée à l’Afrique, Catholicæ Ecclesiæ concerne spécifiquement le rôle des missions en Afrique et suggère des actions concrètes comme des collectes de fonds pour l’affranchissement des esclaves africains. Écrite pour le Brésil, In plurimis argumente sur l’illicéité de l’esclavage. À travers un historique des différentes prises de position des pontifes, assorti de commentaires sur la Bible, Léon XIII transforme en point de doctrine l’opposition de l’Église au commerce des hommes.
  5. https://en.wikipedia.org/wiki/The_Secret_Relationship_Between_Blacks_and_Jews
  6. https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1947_num_2_1_3257
  7. https://www.medias-presse.info/quand-un-rabbin-ecrit-que-les-marchands-juifs-dominaient-le- marche-des-esclaves-dans-toutes-les-colonies-americaines/86693/
  8. Le livre d’Edward Krizler, compilation de trente années de recherches, permet de voyager à travers les époques et dresse un panorama détaillé de « la piraterie juive ». La Jamaïque, point de départ de son œuvre, fut le théâtre d’une arrivée massive de marranes « fuyant » l’Inquisition espagnole et trouvant sur « l’île aux hérétiques » un endroit sûr. Cet ouvrage incontournable révèle le rôle majeur des marins juifs – comme le rabbin-pirate Samuel Palache – dans la découverte des Amériques, à bord de bateaux nommés « La Reine Esther » ou « Le Prophète Samuel », et dans le développement de la piraterie.
  9. https://www.kontrekulture.com/produit/voltaire-antisemite
  10. https://www.mediapart.fr/journal/france/171218/les-affaires-russes-d-un-gendarme-au-coeur-du- dossier-benalla
  11. Faits & Documents n°437.
  12. https://www.egaliteetreconciliation.fr/Emmanuel-Macron-est-il-proprietaire-d-un-palais-au-Maroc- via-une-societe-offshore-46654.html

 

Lille : un père de famille lynché devant ses enfants par une vingtaine de « jeunes » pour s’être opposé à un rodéo

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On en sait plus sur les graves événements de dimanche, aux Bois-Blancs, plaine des Vachers. Parce que des habitants se sont opposés à un violent rodéo, une vingtaine de jeunes ont débarqué au milieu des familles. Ils ont frappé à tout-va et volé des téléphones portables. Un père de famille a été roué de coups. Récit.

Source : LaVoixduNord

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Un collectif «Sauvons Dunkerque»

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En octobre 2013, un jeune calaisien, Kévin Reche avait fondé « Sauvons Calais », un collectif voué à rassembler les Calaisiens contre « l’immigration de masse ». Un collectif similaire vient de naître à Dunkerque.

« Sauvons Calais » a su mobiliser plusieurs centaines de personnes à l’été 2014, attirant l’attention des médias, quitte à mettre en lumière ses liens avec des groupes sulfureux, comme Génération identitaire ou l’œuvre française… Alors, forcément, en poussant la porte du bistrot qui, non loin de la digue, accueille la première réunion publique du collectif « Sauvons Dunkerque », on s’attendait à trouver des habitants du quartier du Basroch à bout de nerfs, des Calaisiens venus entretenir le compte à rebours avant l’apocalypse, des électeurs à la droite de la droite, voire des membres du bloc identitaire…

Source : Le Phare Dunkerquois

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Lille : la mairie lance un site pour aider à l’accueil des réfugiés

C’est peut-être une première en France. Annoncé par Martine Aubry, la maire de Lille, lors de sa conférence de presse de vendredi, un site internet vient d’être lancé, ce mardi en fin de journée, pour recevoir des dons et propositions d’hébergements de Lillois pour l’accueil des réfugiés et migrants.


Martine Aubry a annoncé vendredi soir vouloir accueillir une centaine de migrants à Lille. Ce mardi soir, la ville vient de lancer un site internet pour appeler les Lillois à la solidarité avec les réfugiés. Photo PIB

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Source : La Voix du Nord

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Rixe entre migrants à Calais : des riverains dénoncent une situation « infernale »


Une riveraine de la route de Gravelines a renforcé la sécurité aux abords de sa maison, estimant que la situation est devenue «
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Une riveraine de la route de Gravelines a renforcé la sécurité aux abords de sa maison, estimant que la situation est devenue « infernale ».

Des rixes violentes entre migrants ont fait plusieurs dizaines de blessés dans la nuit de dimanche à lundi. Certains riverains de la route de Gravelines racontent avoir entendu des « hurlements » et leurs craintes. Témoignages.

Source : La Voix du Nord

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A Calais, deux fois plus de migrants interceptés par la police en 2015

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Entre janvier et la mi-mai 2015, les policiers ont déjoué plus de 18 000 tentatives de passages clandestins en Angleterre aux abords du tunnel sous la Manche. Soit deux fois plus que durant la même période en 2014.

Source : Francetvinfo.fr

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